Le ThéâTre des champs : une drôle d'histoire et une histoire d'amour.

Par Denis Gancel, fondateur

Une histoire d’amour. Amour de Bernard et Jacqueline Gancel, amour de Gonneville-la-Mallet, amour du pays de Caux, amour de la musique, amour de la lecture, amour du spectacle vivant, amour de l’amitié.

une histoire familiale

Bernard Gancel, engagé volontaire à 18 ans, revient en 1945, profondément marqué par sa captivité. Heureusement, il croise la route de Jacqueline, aînée de sept enfants dont les parents possèdent une maison à Yport.

Ils se marient en novembre 1947 sous la pluie — mariage pluvieux… Petitement logés à Paris, ils recherchent une maison pour accueillir leur la famille qui s’agrandit vite.

La maison de Gonneville,
un héritage vivant

En 1955, grâce à la famille Paumelle de Bornambusc, Bernard et Jacqueline font l’acquisition de la maison de Gonneville-la-Mallet.

La maison n’a pas de chauffage, tout juste l’électricité. L’eau vient d’y être installée (c’est à cette occasion que l’on découvrira le souterrain qui relie la maison à l’Hôtel des Vieux Plats).

Âgée de plus de 400 ans, elle a vu naître le marché en 1633 et le nouveau village de Gonneville au XIXᵉ siècle.

Dès 1955, familles et enfants sont accueillis à bras ouverts par celle que l’on appelle “Mademoiselle Rose” (pour la couleur de sa façade).

D’un vieux garage
à une maison des arts

De multiples campagnes de travaux ont été engagés pour consolider et conserver la maison. Durant toutes ces étapes, un bâtiment est resté en retrait, comme s’il voulait se faire discret, comprenant que l’essentiel se jouait ailleurs.

Il avait pourtant eu ses heures de gloire lorsqu’il abritait les chevaux et les carioles. Mais l’automobile arrivant, il s’était résolu à n’être plus qu’un garage.

Au fil des années, le bâtiment de 50 mètres par 8 se détériorait. La rupture de plusieurs poutres maitresses menaçait l’ensemble de péril.

C’est en décidant de restaurer la partie la plus endommagée du bâtiment que l’idée de dédier un espace à la lecture et à la musique est apparue.

Plan d'architecte du Théâtre des Champs

la mission du Théâtre des champs

Comme dans un champ où tout pousse en silence, le spectacle vivant déploie une fertilité propre, dans l’intimité des âmes qui vibrent à l’unisson d’un texte, d’une mélodie, ou d’un silence.

Niché au cœur des champs, le Théâtre des Champs est un bel espace avec un « orchestre » ,  un « balcon »  et une vaste terrasse, qui donne sur la scène. L’ensemble dispose d’une acoustique unique qui met en valeur le timbre des voix et la chaleur des instruments.

Les mains et les talents derrière le Théâtre

l'architecte

Avec un tel atavisme, l’idée de dédier un espace à la musique et à la lecture s’imposait presque. Encore fallait-il s ’atteler au projet.

C’est grâce au talent et à la patience de l’architecte, Laurent Martin, qui a réalisé notamment l’espace culturel du Fort de Tourneville au Havre, que cela a été rendu possible.

Le cahier des charges était-il clair : faire beau, simple et mettre le public dans les meilleures conditions pour bien sûr, écouter, entendre de la musique et de beaux textes mais aussi pour favoriser le partage, et la convivialité.

L’Indienne, la muse

Il n’y a pas d’artistes sans muses. Une sculpture de femme, assise éternellement au premier rang, accueille les spectateurs du côté des champs.

C’est une Indienne, qui a traversé des océans d’aventures avant de se poser, là, tranquille, juste pour écouter et voir.

Elle est l’œuvre de Cécile Raynal, sculptrice dont l’atelier est à Gonneville-la-Mallet, et qui a réalisé « La Partie de domino » sur la place du village.

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